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Psychogénéalogie : Objections Fréquentes.

"C'est pseudo-scientifique", "on peut tout interpréter", "ça ne sert à rien" : ces objections légitimes méritent des réponses claires.

La psychogénéalogie n'est pas une science exacte. Elle s'appuie sur des cadres reconnus : transmission psychique, systémique familiale, recherches transgénérationnelles. Le risque existe si le praticien manque de rigueur, d'où l'importance du cadre clinique.

Oui, l'humain se construit par récit. Non, tout ne s'explique pas par l'arbre. Un thérapeute sérieux nuance, questionne, propose sans imposer. Il refuse les causalités magiques et les promesses miraculeuses.

Votre scepticisme est sain : il évite les dérives. Découvrez ici des réponses claires aux objections courantes, sans faux-semblant.

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"La Psychogénéalogie, C'est Pseudo-Scientifique"

Cette objection mérite une réponse nuancée plutôt qu'une défense dogmatique.

C'est vrai que la psychogénéalogie n'est pas une science dure avec des protocoles expérimentaux reproductibles. Elle n'a pas la rigueur méthodologique de la médecine ou de la biologie.

Cependant, elle s'appuie sur des cadres théoriques reconnus :

  • La transmission psychique explorée par la psychanalyse depuis un siècle

  • Les liens familiaux et dynamiques systémiques étudiés par la thérapie familiale

  • Les concepts de loyauté invisible, dette symbolique, répétition inconsciente développés par plusieurs courants thérapeutiques

  • Les recherches récentes sur les événements transgénérationnels et l'épigénétique

Le piège serait de chercher des causalités trop directes et mécaniques, ce que tout thérapeute sérieux s'interdit. La psychogénéalogie propose un cadre d'interprétation, pas une explication causale absolue.

Elle appartient au domaine des sciences humaines et cliniques, qui fonctionnent selon des logiques différentes des sciences exactes. L'efficacité thérapeutique ne se mesure pas seulement en laboratoire mais aussi par les transformations concrètes dans la vie des personnes.

Plutôt que de la qualifier de pseudo-scientifique, il serait plus juste de dire qu'elle constitue une approche clinique empirique, fondée sur l'observation et la compréhension symbolique plutôt que sur la preuve expérimentale.

Votre scepticisme sur ce point est légitime et doit être respecté. Un bon thérapeute ne vous demandera jamais de "croire" en la scientificité de la psychogénéalogie mais vous proposera d'expérimenter son utilité pour votre situation personnelle.

"Ça Fait Juste Raconter des Histoires"

Cette objection contient une part de vérité... et c'est précisément son intérêt thérapeutique.

Oui, la psychogénéalogie travaille sur le récit, sur la narration familiale. Et alors ? L'humain se construit par récit. Nous sommes des êtres de langage et de symboles qui donnons sens à notre existence à travers les histoires que nous nous racontons.

Travailler sur l'histoire familiale permet de comprendre ce qui se joue dans la continuité transgénérationnelle. Les histoires transmises, les non-dits, les secrets, les mythes familiaux structurent profondément notre psyché.

L'objectif n'est pas d'inventer des histoires fantaisistes mais de symboliser, de mettre en mots et en sens des transmissions réelles qui agissaient jusqu'alors dans l'ombre. Cette symbolisation elle-même possède un pouvoir thérapeutique.

Raconter votre histoire familiale autrement, identifier les patterns répétitifs, nommer ce qui restait indicible, tout cela transforme votre rapport à cette histoire. Vous passez du statut de héros inconscient d'un scénario écrit par d'autres à celui d'auteur conscient de votre propre récit.

Bien sûr, cette dimension narrative comporte des risques si elle dérive vers la fiction pure ou les interprétations fantaisistes. C'est pourquoi un cadre clinique rigoureux reste indispensable. Un thérapeute sérieux distingue toujours ce qui relève de la réalité factuelle, de la mémoire transmise, et de la construction symbolique.

Mais oui, "raconter des histoires" fait partie du processus thérapeutique. Et c'est puissant.

"On Peut Interpréter N'Importe Quoi"

Cette objection pointe un risque réel : sans cadre clinique solide, la psychogénéalogie peut effectivement dériver vers des interprétations arbitraires où tout signifierait n'importe quoi.

Tout dépend du praticien. Un thérapeute peu formé, manquant de supervision, ou versant dans les approches ésotériques peut effectivement plaquer des interprétations fantaisistes sur votre histoire familiale. Ces dérives existent et nuisent à la crédibilité de l'approche.

En revanche, avec une formation solide et un cadre clinique rigoureux, le travail porte sur les résonances psychiques réelles, pas sur du fantasme décoratif. Un bon thérapeute :

  • S'appuie sur les éléments factuels que vous apportez

  • Propose des hypothèses interprétatives sans les imposer

  • Vous laisse toujours valider ou invalider les liens suggérés

  • Reconnaît les limites de la compréhension et accepte l'incertitude

  • Évite les généralisations abusives

La différence entre interprétation pertinente et surinterprétation délirante se joue dans la rigueur du praticien. Vous avez votre part de responsabilité en restant critique, en questionnant les interprétations proposées, en refusant ce qui ne résonne pas authentiquement.

Les coïncidences troublantes révélées par le génosociogramme (dates anniversaires, répétitions de prénoms, destins similaires) ne sont pas "interprétées" mais observées. L'interprétation porte sur leur signification symbolique et leur impact sur votre vie actuelle, ce qui laisse effectivement une marge d'incertitude.

Cette incertitude n'est pas une faiblesse mais une caractéristique inhérente au travail psychique. Nous ne cherchons pas des vérités absolues mais des compréhensions utiles qui vous aident à transformer votre vie.

"Ma Famille N'a Rien de Spécial"

Cette objection repose sur un malentendu fréquent : l'idée qu'il faudrait une histoire familiale extraordinaire pour justifier un travail psychogénéalogique.

Aucune famille n'est "sans histoire". Toutes les lignées portent des transmissions, des non-dits, des loyautés implicites, des schémas répétitifs. L'intérêt n'est pas de chercher du spectaculaire ou du dramatique.

C'est souvent dans la banalité apparente que se cachent les transmissions les plus actives. Un grand-père qui ne parlait jamais de son enfance. Une grand-mère toujours triste sans raison identifiable. Des choix professionnels identiques sur trois générations. Un célibat qui se perpétue mystérieusement. Ces éléments ordinaires peuvent révéler des patterns transgénérationnels puissants.

Les grandes tragédies (guerres, déportations, exils) laissent des traces évidentes. Mais les traumatismes discrets, les deuils non faits, les secrets ordinaires, les renoncements silencieux peuvent être tout aussi structurants pour votre psyché.

Vous n'avez pas besoin d'ancêtres célèbres, de drames shakespeariens ou de secrets extraordinaires pour bénéficier d'un travail en psychogénéalogie. Votre histoire familiale, quelle qu'elle soit, contient suffisamment de matériau pour éclairer vos difficultés actuelles.

L'essentiel n'est pas ce que votre famille a objectivement vécu, mais comment ces vécus se sont transmis jusqu'à vous et continuent d'influencer votre vie aujourd'hui.

"Je ne Veux pas qu'on m'Invente un Traumatisme"

Cette crainte est parfaitement compréhensible et légitime. Elle témoigne d'une méfiance saine envers certaines pratiques thérapeutiques douteuses qui "découvrent" systématiquement des traumatismes chez leurs patients.

Un thérapeute éthique en psychogénéalogie ne "révèle" jamais de traumatisme, ne vous impose jamais une interprétation de votre histoire. Son rôle consiste à questionner, explorer, mettre en lien des éléments que vous apportez. Rien n'est imposé, tout est proposé à votre validation.

La différence fondamentale : un bon praticien travaille avec ce qui émerge de vous, de vos souvenirs, de votre mémoire familiale. Il ne plaque pas de théories toutes faites sur votre situation. Si vous ne ressentez aucune résonnance avec une hypothèse proposée, elle est écartée.

Les traumatismes transgénérationnels existent réellement dans certaines lignées : guerres, déportations, exils forcés, violences graves. Mais tous les arbres généalogiques n'en contiennent pas, et ce n'est pas grave. L'absence de traumatisme spectaculaire n'empêche pas un travail psychogénéalogique pertinent.

Votre vigilance sur ce point constitue une protection salutaire. Maintenez-la. Si un thérapeute commence à "découvrir" des traumatismes dont vous n'avez aucune trace ni aucun pressentiment, méfiez-vous. La psychogénéalogie sérieuse ne fonctionne pas ainsi.

Les prises de conscience authentiques produisent généralement une sensation de "mais oui, c'est évident !" plutôt qu'un sentiment de surprise totale face à quelque chose d'entièrement inventé.

"Je Vais Me Mettre Ma Famille à Dos ?"

Cette inquiétude révèle une confusion entre travail thérapeutique intérieur et confrontation familiale extérieure.

Non, vous ne vous mettrez pas votre famille à dos, sauf si vous prenez tout à la lettre et décidez d'aller "confronter" vos proches avec vos découvertes thérapeutiques. Ce qui serait une grave erreur.

Le travail psychogénéalogique est interne, pas judiciaire. Vous explorez votre rapport psychique à votre histoire familiale, vous identifiez des transmissions qui vous affectent. Mais vous n'avez aucune obligation d'en parler à votre famille, de demander des comptes, de révéler des secrets que vous auriez découverts.

Certaines personnes choisissent d'interroger délicatement leurs proches pour enrichir leur génosociogramme. Cette démarche peut parfois ouvrir des dialogues familiaux inattendus et bénéfiques. Mais elle reste optionnelle et doit se faire avec prudence, en respectant les limites et les défenses de chacun.

D'autres préfèrent garder leur travail thérapeutique totalement privé, ce qui est parfaitement légitime. La psychogénéalogie ne vous oblige jamais à "réparer" votre famille ou à révéler des vérités cachées qui bouleverseraient tout le monde.

Votre libération personnelle ne dépend pas de l'accord ou de la participation de votre famille. Elle se construit dans votre psyché, dans votre compréhension intime, dans votre capacité à transformer votre relation à votre héritage.

Un thérapeute responsable vous mettra toujours en garde contre la tentation de devenir le "révélateur" ou le "réparateur" familial. Votre travail vous concerne vous, pas l'ensemble de votre lignée.

"Est-ce Que Ça Sert Vraiment ?"

Cette question mérite une réponse honnête plutôt qu'un argumentaire de vente.

La psychogénéalogie est utile si vous cherchez du sens, si vous voulez comprendre les dimensions transgénérationnelles de vos difficultés, si vous pressentez que votre histoire familiale influence votre vie actuelle.

Elle est probablement inutile si vous cherchez une solution rapide, purement comportementale, ou technique. Si vous voulez juste des outils pratiques pour gérer votre stress quotidien sans explorer les racines profondes, d'autres approches (TCC, pleine conscience, coaching) seront plus adaptées.

L'utilité se mesure à plusieurs niveaux :

  • Compréhension : La psychogénéalogie éclaire des aspects de votre vie qui restaient mystérieux. Cette compréhension possède en elle-même une valeur thérapeutique.

  • Libération : Elle dénoue des loyautés invisibles qui vous maintenaient prisonnier de schémas répétitifs. Cette libération se traduit concrètement par des changements comportementaux.

  • Apaisement : Elle pacifie votre rapport à votre famille et à vous-même en vous permettant de comprendre plutôt que de juger.

  • Transformation : Elle vous repositionne dans votre lignée, vous permettant de transformer un héritage subi en héritage choisi.

Ces bénéfices ne sont pas garantis ni automatiques. Ils dépendent de votre engagement, de la qualité du thérapeute, de la pertinence de l'approche pour votre situation spécifique.

Certaines personnes témoignent de transformations profondes et durables. D'autres trouvent la démarche intellectuellement intéressante mais sans impact majeur sur leur vie quotidienne. Cette variabilité est normale et honnête.

La meilleure façon de savoir si ça sert vraiment pour vous ? Essayer sur quelques séances, évaluer concrètement ce que cela produit, puis décider en connaissance de cause de poursuivre ou non. Un thérapeute sérieux acceptera cette démarche d'évaluation sans pression.

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