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Psychanalyse : Le Guide Ultime pour Comprendre et Choisir Votre Psychanalyste

Choisir son psychanalyste est une décision cruciale qui mérite réflexion. Ce guide vous éclaire sur les critères essentiels : formation reconnue, éthique professionnelle, qualité du lien thérapeutique. Vous découvrirez comment se déroule une psychanalyse, les aspects pratiques et financiers, les pièges à éviter. Que vous cherchiez à sortir de répétitions douloureuses, à comprendre vos blocages ou à retrouver une liberté psychique, ces clés vous aideront à faire un choix éclairé pour engager ce travail de transformation profonde.

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Introduction : qu'est-ce que la Psychanalyse et pourquoi y recourir ?

La psychanalyse constitue une approche spécifique de la vie psychique, fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle. Elle repose sur un principe fondamental : notre vie consciente est largement déterminée par des processus inconscients qui échappent à notre contrôle volontaire. Ces processus se sont construits dans notre histoire, principalement pendant l'enfance, et continuent d'opérer dans nos comportements, nos émotions, nos relations actuelles.

La psychanalyse se distingue d'autres approches thérapeutiques par plusieurs aspects. Contrairement à la psychothérapie de soutien qui vise un mieux-être immédiat, ou aux thérapies cognitivo-comportementales qui travaillent sur les symptômes, la psychanalyse explore les racines inconscientes des difficultés psychiques. Elle ne cherche pas à supprimer rapidement un symptôme mais à comprendre ce qu'il signifie, quelle fonction il remplit dans l'économie psychique.

Il est important de clarifier les différences entre les différents praticiens. Un psychologue a suivi une formation universitaire en psychologie (Master 2). Il peut pratiquer différentes formes de psychothérapie selon sa spécialisation. Un psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie, habilité à prescrire des médicaments. Un psychanalyste a suivi une formation spécifique dans une école ou société psychanalytique reconnue, et surtout, il a lui-même effectué une analyse personnelle approfondie. Certains psychanalystes sont également psychologues ou psychiatres, d'autres viennent d'horizons différents.

Les motifs qui conduisent à consulter un psychanalyste sont variés. Le mal-être diffus, ce sentiment que quelque chose ne va pas sans pouvoir l'identifier précisément. Les répétitions : vous reproduisez les mêmes schémas relationnels, les mêmes échecs, les mêmes blocages. La quête de sens : votre vie semble satisfaisante objectivement mais vous ressentez un vide, une insatisfaction profonde. L'anxiété chronique qui ne trouve pas de soulagement durable dans les approches symptomatiques. La dépression qui revient régulièrement ou résiste aux traitements. Les traumatismes non élaborés qui continuent à parasiter votre existence.

Les bénéfices d'une démarche psychanalytique dépassent la simple disparition des symptômes. Le travail analytique vise une transformation profonde de votre rapport à vous-même et au monde. Il permet de comprendre vos modes de fonctionnement psychique, de vous dégager des répétitions inconscientes, de retrouver une liberté dans vos choix et vos relations. Il développe une capacité à penser ce qui vous arrive plutôt que de le subir ou de l'agir. Il ouvre l'accès à vos désirs authentiques, masqués par les injonctions familiales et sociales. Il permet de transformer les conflits psychiques qui génèrent souffrance et inhibition.

Les étapes Clés pour Choisir le Bon Psychanalyste

Choisir son psychanalyste constitue une étape décisive qui mérite réflexion et attention.
 
Identifier vos besoins et attentes

Avant de chercher un psychanalyste, prenez le temps de clarifier ce qui vous amène à cette démarche. Qu'est-ce qui vous pousse à consulter maintenant ? Quelles difficultés souhaitez-vous travailler ? Quel type de relation thérapeutique recherchez-vous ?
Certains cherchent une écoute neutre et contenante, d'autres préfèrent une approche plus interactive. Certains souhaitent travailler en face-à-face, d'autres sur le divan. Il n'y a pas de bon ou mauvais choix, seulement ce qui vous convient.
 
Les critères essentiels de sélection

La formation du psychanalyste constitue le premier critère à vérifier. Un psychanalyste sérieux a suivi une formation longue et rigoureuse dans une école ou société psychanalytique reconnue. Les principales écoles en France incluent la Société Psychanalytique de Paris (SPP), l'Association Psychanalytique de France (APF), l'École de la Cause Freudienne (ECF), ou l'École Freudienne. Cette formation théorique s'accompagne toujours d'une analyse personnelle approfondie du futur psychanalyste.
L'expérience compte également. Un psychanalyste débutant peut être compétent, mais un praticien expérimenté a traversé de nombreuses situations cliniques et développé une capacité d'écoute plus affinée.
L'affiliation à une société psychanalytique reconnue garantit que le praticien s'inscrit dans une démarche éthique, participe à des supervisions, continue sa formation. Cette affiliation n'est pas obligatoire légalement mais constitue un gage de sérieux.
L'éthique professionnelle et la déontologie guident la pratique du psychanalyste. Il respecte la confidentialité absolue, maintient le cadre thérapeutique, ne juge pas, n'impose pas ses valeurs, ne cherche pas à créer de dépendance mais à accompagner vers plus d'autonomie psychique.
 
L'importance du feeling et de la confiance

Au-delà des critères objectifs, la qualité du lien avec votre psychanalyste détermine largement l'efficacité du travail. Cette alliance thérapeutique repose sur un sentiment difficile à définir rationnellement : vous sentez-vous écouté ? En confiance ? Pouvez-vous vous autoriser à parler librement ?
Ce feeling ne se manifeste pas toujours dès la première séance. Il se construit progressivement. Mais si après plusieurs séances vous ne ressentez aucune connexion, si vous vous sentez jugé, incompris, ou mal à l'aise sans raison apparente, cela mérite d'être exploré. Parfois, ce malaise révèle une résistance au travail analytique. Parfois, il signale que ce psychanalyste ne vous convient pas.
La confiance mutuelle ne signifie pas que tout sera facile ou agréable. Le travail analytique confronte à des aspects douloureux de soi. Mais cette confrontation doit se faire dans un cadre sécurisant, avec un praticien que vous sentez capable de contenir ce qui se présente.
 
Questions à poser lors du premier contact

Le premier entretien, parfois appelé entretien préliminaire, permet d'évaluer si ce psychanalyste vous convient.

N'hésitez pas à poser des questions :

  • Quelle est votre formation ? Où avez-vous été formé ?

  • Êtes-vous affilié à une société psychanalytique ?

  • Quelle est votre approche théorique (freudienne, lacanienne, jungienne...) ?

  • Comment se déroulent les séances ? Sur le divan ou en face-à-face ?

  • Quelle est la fréquence recommandée des séances ?

  • Quel est votre tarif ? Y a-t-il une possibilité d'ajustement ?

  • Comment se passent les annulations ou les absences ?


Un psychanalyste sérieux répondra à ces questions de manière claire et précise. Méfiez-vous des réponses évasives ou des praticiens qui refuseraient de parler de leur formation.
Vous pouvez également évoquer ce qui vous amène, pour voir comment le psychanalyste accueille votre parole. Son écoute vous semble-t-elle attentive ? Ses interventions pertinentes ? Vous sentez-vous libre de parler ?

Comprendre la démarche : Le bon Déroulement d'une Psychanalyse

Comprendre comment se déroule une psychanalyse aide à s'engager dans ce processus avec plus de clarté.
 
Fréquence et durée des séances
 
La fréquence des séances varie selon les psychanalystes et les besoins. Traditionnellement, une psychanalyse implique plusieurs séances par semaine (deux à quatre). Cette fréquence permet au travail psychique de s'installer, au transfert de se déployer, à la continuité du processus d'être maintenue.
Certains psychanalystes proposent également des psychothérapies d'inspiration analytique à raison d'une séance hebdomadaire. La fréquence moindre modifie la nature du travail, sans le rendre moins valable.
La durée des séances suit généralement un format standard : 45 minutes à une heure pour un face-à-face, des séances de durée variable (souvent autour de 30-45 minutes) pour le travail sur le divan dans l'approche lacanienne. Cette variabilité de la durée fait partie du dispositif : c'est l'analyste qui ponctue la séance, marquant un temps de coupure qui relance le travail psychique.
 
Le cadre thérapeutique

Le cadre constitue la structure qui protège et rend possible le travail analytique. Il comprend plusieurs éléments fixes : le lieu (toujours le même cabinet), l'horaire (séances à heure régulière), la fréquence, la durée, le tarif, les règles concernant les absences et annulations.
La position sur le divan ou en face-à-face dépend de l'approche du psychanalyste et de ce qui convient au patient. Sur le divan, vous ne voyez pas l'analyste qui se tient derrière vous. Cette position facilite l'association libre, réduit le contrôle conscient, permet à l'inconscient de se manifester plus librement. En face-à-face, les interactions sont plus visibles, le lien plus immédiatement perceptible.
La confidentialité absolue protège tout ce qui se dit en séance. Rien ne sort du cabinet. Cette garantie permet de tout dire, y compris ce qui fait honte, culpabilité, peur.
 
Le rôle du psychanalyste et l'engagement du patient

Le psychanalyste crée et maintient le cadre. Il écoute avec une attention flottante qui permet de percevoir ce qui se joue au-delà du discours manifeste. Il intervient par des interprétations, des constructions, des questions, des silences. Il analyse le transfert et travaille ses propres mouvements contre-transférentiels.
Le patient s'engage à venir régulièrement, à dire ce qui lui vient sans censure (règle de l'association libre), à payer les séances convenues même en cas d'absence. Cet engagement matériel et psychique fait partie du dispositif.
 
Le transfert et le contre-transfert

Le transfert désigne l'actualisation dans la relation à l'analyste de patterns relationnels anciens, construits dans l'enfance. Vous reproduisez avec votre analyste des modalités relationnelles que vous avez élaborées avec vos figures d'attachement précoces. Ce phénomène n'est ni volontaire ni conscient.
Le transfert constitue un outil central du travail analytique. En analysant ce qui se joue dans la relation thérapeutique, vous accédez à vos modes relationnels habituels, vous les reconnaissez, vous pouvez les élaborer et les transformer.
Le contre-transfert désigne les réactions émotionnelles et psychiques de l'analyste face à son patient. Un psychanalyste formé travaille ces mouvements contre-transférentiels, les analyse, les utilise comme information sur ce qui se joue dans la relation. C'est pour cela qu'un psychanalyste sérieux poursuit sa propre analyse et participe à des supervisions.
 
L'importance de la régularité et de l'investissement personnel

Le travail analytique repose sur la continuité. Les interruptions, les absences fréquentes, les espacements fragmentent ce qui se construit. La régularité permet au processus de s'installer, au transfert de se déployer, aux élaborations de se poursuivre d'une séance à l'autre.
Cet investissement ne concerne pas seulement la présence physique. Il implique un engagement psychique : accepter de parler librement, d'explorer ce qui fait souffrance, de traverser les résistances, de rester dans le processus même quand l'envie d'arrêter se manifeste.
Cet engagement envers soi-même constitue la condition du travail analytique. Sans lui, rien ne peut réellement se transformer.

Aspects pratiques et financiers

Les questions pratiques et financières font légitimement partie de la réflexion avant de s'engager dans une psychanalyse.

 

Tarifs des séances

Les tarifs varient considérablement selon les psychanalystes, leur expérience, leur localisation géographique. À Paris, les tarifs oscillent généralement entre 50 et 120 euros la séance. En province, ils sont souvent plus modérés, entre 40 et 80 euros.

Ces tarifs peuvent sembler élevés. Ils reflètent plusieurs réalités : la formation longue et coûteuse du psychanalyste, sa propre analyse qui se poursuit, les supervisions, les formations continues, les charges professionnelles (cabinet, assurances, cotisations).

Le tarif fait aussi partie du dispositif analytique. Payer engage, matérialise l'investissement dans le travail. La question du prix peut d'ailleurs constituer un matériel analytique intéressant : qu'est-ce que cela signifie pour vous de payer pour parler ? Que vaut votre parole ? Que vaut votre transformation psychique ?

Certains psychanalystes pratiquent des tarifs ajustés selon les revenus de leurs patients. N'hésitez pas à aborder cette question si le tarif annoncé dépasse vos moyens. Un psychanalyste peut accepter un tarif réduit si cela permet à quelqu'un qui en a vraiment besoin d'accéder au travail analytique.

 

Remboursement

La psychanalyse n'est pas remboursée par la Sécurité sociale, sauf si votre psychanalyste est psychiatre et que vous consultez dans le cadre d'une psychothérapie remboursable (ce qui reste rare et limité).

Certaines mutuelles proposent un forfait annuel pour les consultations chez un psychologue ou psychothérapeute. Vérifiez votre contrat. Ce forfait reste généralement modeste (quelques séances remboursées partiellement par an) mais peut constituer une aide.

L'absence de remboursement ne doit pas être un frein absolu. Considérez cet investissement financier comme un investissement dans votre santé psychique, dans votre qualité de vie, dans votre capacité à vivre de manière plus libre et épanouie.

 

Durée totale de la thérapie

Une psychanalyse est un engagement à long terme. Elle dure généralement plusieurs années, parfois cinq à dix ans pour une analyse approfondie. Cette durée peut sembler intimidante.

Il faut comprendre que les transformations psychiques profondes prennent du temps. Vous ne changez pas en quelques mois des patterns qui se sont construits pendant des années, souvent depuis l'enfance. Le travail psychique nécessite une maturation, des reprises, des approfondissements successifs.

Cette durée n'est pas un inconvénient mais une nécessité. Les thérapies brèves peuvent apporter un soulagement symptomatique rapide. La psychanalyse vise une transformation structurelle qui demande du temps.

Vous n'êtes pas obligé de vous engager pour dix ans dès la première séance. Le travail se construit progressivement. Vous verrez au fil des mois si ce processus vous convient, s'il produit des effets, s'il mérite d'être poursuivi.

 

Possibilités d'ajustement

Si le tarif standard du psychanalyste dépasse vraiment vos moyens, plusieurs options existent.

Certains psychanalystes acceptent un tarif réduit pour les étudiants, les personnes aux revenus modestes, ou ceux qui traversent des difficultés financières temporaires. Cette question se discute ouvertement lors des premiers entretiens.

Les centres de consultations psychanalytiques affiliés à certaines écoles ou associations proposent des consultations à tarifs très réduits, assurées par des psychanalystes en formation supervisés par des praticiens expérimentés. La qualité du travail peut être excellente.

Certains psychanalystes en libéral réservent quelques créneaux dans leur planning pour des patients à tarif solidaire.

Renseignez-vous.

L'important reste de trouver un dispositif qui vous permette de vous engager dans le travail sans que la question financière devienne un obstacle insurmontable ou une source d'angoisse constante.

Pièges à éviter et signaux d'alerte

Comme dans toute profession, il existe des praticiens sérieux et d'autres moins scrupuleux. Voici comment repérer les situations problématiques.

 

Repérer les faux psychanalystes

Le titre de psychanalyste n'est pas protégé légalement en France. N'importe qui peut théoriquement s'autoproclamer psychanalyste. C'est pourquoi il faut vérifier certains éléments.

Un psychanalyste sérieux a suivi une formation reconnue dans une école ou société psychanalytique établie. Il peut vous indiquer où il a été formé, qui l'a supervisé, à quelle organisation il est affilié.

Il a lui-même effectué une analyse personnelle approfondie, condition sine qua non pour pratiquer. Un psychanalyste qui n'a pas été analysé ne peut accompagner quelqu'un d'autre dans ce processus.

Méfiez-vous des formations courtes en ligne, des certifications obtenues en quelques mois, des praticiens qui ne peuvent justifier d'aucune affiliation ou formation sérieuse.

 

Signaux d'alerte dans la pratique

Certains comportements doivent vous alerter sur la compétence ou l'éthique de votre psychanalyste.

Le manque de cadre constitue un premier signal. Si les horaires changent constamment, si les séances se déroulent dans des lieux variables, si les règles ne sont pas claires ou ne sont pas respectées, le travail analytique ne peut pas se déployer correctement.

Le jugement n'a pas sa place dans une analyse. Si vous vous sentez jugé, critiqué, moralisé, ce n'est pas une posture analytique. L'analyste accueille ce qui se présente sans jugement moral.

Les conseils directs sur votre vie ("vous devriez quitter votre conjoint", "vous devriez changer de travail") signalent une dérive. L'analyste n'est pas un conseiller. Il vous aide à explorer votre propre désir, vos propres choix, mais ne vous dit pas quoi faire.

Les tentatives de relation personnelle (amicale, amoureuse, professionnelle) constituent une transgression grave du cadre. La relation analytique reste strictement professionnelle. Un analyste qui proposerait de vous voir en dehors du cadre, qui vous ferait des confidences personnelles, qui chercherait à établir un lien amical viole l'éthique fondamentale.

La pression financière doit également vous alerter. Si votre analyste refuse toute discussion sur le tarif, vous pousse à augmenter la fréquence alors que vous n'en avez pas les moyens, menace d'arrêter le travail si vous ne pouvez pas payer immédiatement, quelque chose ne va pas.

 

L'importance de la supervision et de l'analyse continue

Un psychanalyste sérieux poursuit sa propre analyse tout au long de sa pratique. Il participe également à des supervisions où il peut parler de situations cliniques difficiles, de ses mouvements contre-transférentiels, des impasses dans lesquelles il se trouve.

Cette démarche continue garantit qu'il ne projette pas ses propres problématiques non résolues sur ses patients, qu'il maintient une posture éthique, qu'il continue à développer sa capacité d'écoute et de compréhension.

Vous pouvez légitimement demander à votre psychanalyste s'il est supervisé et s'il poursuit sa propre analyse. Un praticien sérieux répondra sans difficulté à ces questions.

 

Que faire en cas de doute ou de malaise

Si vous ressentez un malaise avec votre psychanalyste, la première chose à faire est d'en parler avec lui. Ce malaise peut révéler quelque chose d'important dans votre propre fonctionnement psychique, une résistance au travail analytique, un mouvement transférentiel.

Mais si ce malaise persiste, s'il s'accompagne de signaux d'alerte mentionnés ci-dessus, s'il vous semble que quelque chose de l'ordre de l'éthique est transgressé, vous avez le droit d'arrêter et de consulter quelqu'un d'autre.

Vous pouvez également demander conseil à un autre psychanalyste, contacter l'organisation à laquelle votre praticien est affilié pour signaler un comportement problématique.

N'oubliez jamais que vous restez libre. Le travail analytique repose sur votre engagement volontaire. Si les conditions ne sont pas réunies pour que ce travail se fasse dans de bonnes conditions, vous pouvez partir.

Témoignages

Les témoignages de personnes ayant effectué une psychanalyse éclairent ce que ce travail peut apporter concrètement.

Sophie, 38 ans, cadre 

J'ai commencé ma psychanalyse il y a cinq ans après une série d'échecs amoureux qui suivaient tous le même pattern. Je choisissais systématiquement des hommes indisponibles, puis je souffrais de leur distance. Le travail analytique m'a permis de comprendre comment je répétais une relation ancienne avec mon père, lui-même distant. Cette prise de conscience ne s'est pas faite du jour au lendemain. Cela a pris des mois de travail, de résistances, de moments où je voulais tout arrêter. Aujourd'hui, je suis dans une relation stable avec quelqu'un de disponible, et surtout, je me sens plus libre dans mes choix. Je ne suis plus prisonnière de cette répétition.

Marc, 45 ans, enseignant

Mon anxiété chronique me paralysait professionnellement. Je n'arrivais pas à prendre la parole en réunion, à m'affirmer face à ma hiérarchie. Les médicaments soulageaient temporairement mais rien ne changeait vraiment. En psychanalyse, j'ai découvert comment cette anxiété protégeait contre quelque chose de plus profond : la peur de dépasser mon père, de réussir là où lui avait échoué. Cette culpabilité inconsciente me maintenait dans une position d'échec. Comprendre cela a changé ma vie professionnelle mais aussi ma relation avec mes propres enfants. Je peux maintenant les encourager à réussir sans reproduire ce que j'avais subi.

Léa, 29 ans, artiste

Je suis venue en analyse pour une dépression qui revenait régulièrement depuis l'adolescence. Au début, je ne comprenais pas l'intérêt de parler de mon enfance, je voulais des solutions immédiates. Progressivement, j'ai compris comment cette dépression était liée à un deuil non fait, à une colère que je n'avais jamais pu exprimer. Le travail a été difficile, douloureux même. Mais aujourd'hui, je me sens vivante d'une manière que je n'avais jamais connue. J'ai retrouvé ma créativité, ma capacité à ressentir, à désirer. La dépression n'est pas revenue depuis trois ans

Conclusion : vers le Choix éclairé de votre Psychanalyste

Choisir son psychanalyste constitue une décision importante qui mérite réflexion et attention. Ce guide vous a fourni les informations essentielles pour comprendre ce qu'est la psychanalyse, comment elle se déroule, quels critères privilégier dans votre choix.

Retenez les points clés : vérifiez la formation et l'affiliation du praticien, écoutez votre ressenti dans les premiers entretiens, assurez-vous que le cadre est clair et respecté, n'hésitez pas à poser des questions sur les aspects pratiques et financiers.

La psychanalyse représente un engagement à long terme, un investissement en temps, en argent, en énergie psychique. Mais pour ceux qui s'y engagent sérieusement, elle offre des transformations profondes et durables : une meilleure connaissance de soi, une liberté psychique accrue, la fin des répétitions douloureuses, des relations plus authentiques, une capacité à vivre de manière plus consciente et épanouie.

Si vous vous reconnaissez dans les difficultés évoquées dans ce guide, si vous sentez que quelque chose de profond demande à être travaillé, franchir le pas de consulter un psychanalyste peut ouvrir des possibilités nouvelles dans votre vie.

Le plus difficile reste souvent de commencer. Mais ce premier pas vers soi-même, vers la compréhension de son propre fonctionnement psychique, constitue déjà en soi un acte de transformation.

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