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- L'impact des secrets de famille sur les générations
Les secrets de famille agissent comme des bombes à retardement transgénérationnelles. Enfouis dans l'inconscient familial, ils produisent des symptômes parfois plusieurs générations après l'événement originel, affectant des descendants qui ignorent tout de leur existence. Anatomie d'un secret de famille Un secret de famille naît généralement d'un événement honteux ou traumatique que la famille décide de taire : naissance illégitime, inceste, suicide, crime, folie, faillite, collaboration pendant la guerre, origine sociale ou ethnique cachée. La honte, la culpabilité ou la volonté de "protéger" les enfants motivent ce silence. Contrairement au non-dit (information connue mais tue), le secret est totalement occulté. Pourtant, selon Françoise Dolto et Serge Tisseron, "ce qui est tu à la première génération, la seconde le porte dans son corps, et la troisième le met en mots ou en actes". Les manifestations du secret Les descendants captent inconsciemment l'existence du secret à travers les blancs du discours familial, les incohérences, les tensions inexpliquées, les photos manquantes. Cette perception floue génère angoisse, sentiment d'étrangeté, impression qu'on leur cache quelque chose d'essentiel. Les symptômes sont variés : troubles psychosomatiques (eczéma, asthme, allergies), angoisses inexpliquées, phobies, troubles du comportement, difficultés scolaires, répétitions d'échecs, troubles de l'identité. L'enfant devient parfois le "symptôme" qui révèle le dysfonctionnement familial. Exemples cliniques Une femme souffre d'une phobie de l'eau inexpliquée. On découvre que son arrière-grand-père s'est noyé, événement totalement occulté dans la famille. Un homme échoue systématiquement professionnellement à 35 ans, âge auquel son grand-père avait été emprisonné pour détournement de fonds, fait caché. Le chemin de la libération Serge Tisseron distingue trois types de secrets selon leur toxicité. La levée du secret peut s'avérer thérapeutique mais nécessite précautions et accompagnement. Parfois, le simple fait de nommer l'existence d'un secret, même sans le dévoiler entièrement, suffit à alléger le poids. Le travail généalogique permet de contextualiser, comprendre, pardonner. Non pour excuser l'indicible mais pour se dégager de son emprise. Car on ne peut se libérer que de ce qu'on connaît. L'ignorance maintient dans la répétition, la connaissance ouvre la possibilité du choix.
- Didier Dumas : psychanalyse transgénérationnelle et secrets de famille
Didier Dumas, psychanalyste transgénérationnel Didier Dumas (1947-2011) fut un psychanalyste français atypique qui a profondément marqué le champ de la psychanalyse transgénérationnelle. Ancien élève de Françoise Dolto, il a développé une approche originale centrée sur la transmission inconsciente des traumatismes familiaux. Une vision radicale de la transmission Pour Dumas, l'inconscient n'est pas seulement individuel mais familial et généalogique. Les secrets de famille, les traumas non élaborés, les morts non pleurées circulent dans la psyché familiale comme des fantômes qui viennent hanter les descendants. Son ouvrage "L'Ange et le Fantôme" (1985) explore ces transmissions invisibles qui façonnent nos destins. Il soutenait que les enfants captent télépathiquement les non-dits parentaux, particulièrement ceux liés à la sexualité, la mort et la filiation. Cette conception, bien que controversée, a enrichi la compréhension clinique de nombreuses problématiques : angoisses inexpliquées, troubles psychosomatiques, difficultés identitaires. La question de la filiation et du désir Dumas accordait une importance centrale au désir parental au moment de la conception. Un enfant non désiré, ou conçu dans un contexte traumatique, porterait cette empreinte originelle. De même, les circonstances de la grossesse, les deuils non faits, les secrets entourant la naissance créeraient des "nœuds" psychiques transmis à l'enfant. Contributions et limites Ses travaux ont ouvert des pistes fécondes pour comprendre certaines souffrances psychiques résistantes aux approches classiques. Néanmoins, sa vision parfois déterministe a été critiquée, ainsi que certaines de ses positions sur l'homosexualité et la psychose. L'héritage de Didier Dumas reste vivant chez de nombreux psychanalystes qui continuent d'explorer la dimension transgénérationnelle du psychisme, tout en cherchant à adopter une posture nuancée et respectueuse de la complexité humaine.
- "C'est dans le Vide de la Pensée que s'Inscrit le Mal" - Hannah Arendt, Les Origines du Totalitarisme
"Les Origines du Totalitarisme" - Hannah Arendt "C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal." Cette formule d'Hannah Arendt, développée dans Les Origines du totalitarisme et approfondie dans Eichmann à Jérusalem , continue de résonner avec une acuité troublante. Elle déplace radicalement notre compréhension du mal : celui-ci ne serait pas l'œuvre de monstres exceptionnels mais le fruit d'une absence, d'un vide, d'un refus de penser. Le vide de la pensée est une chose assez fréquente de nos jours. On la retrouve au détour d'un mot, d'une image, d'une architecture. Il s'est normalisé, banalisé, comme s'il était cultivé ?! On le retrouve aussi bien dans les magazines de (dés)informations de nos TV, que dans nos familles. La banalité du mal : Eichmann ou l'homme sans pensée Lorsqu'Hannah Arendt assiste au procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961, elle s'attend à rencontrer un monstre sadique. Elle découvre un homme ordinaire, bureaucrate méticuleux, incapable de penser par lui-même. Eichmann ne se posait pas de questions. Il obéissait, organisait, optimisait. Il ne pensait pas : il exécutait. Cette découverte sidérante donne naissance au concept de "banalité du mal". Le mal absolu (la Shoah) n'a pas été perpétré principalement par des pervers cruels mais par des individus ordinaires qui avaient cessé de penser. Eichmann répétait des clichés, des formules toutes faites, des slogans idéologiques. Jamais il ne s'arrêtait pour réfléchir à ce qu'il faisait réellement. Arendt écrit : "Plus on l'écoutait, plus il devenait évident que son incapacité à parler était étroitement liée à son incapacité à penser - à penser notamment du point de vue de quelqu'un d'autre." Cette absence de pensée créait un vide où le mal pouvait s'installer et proliférer sans résistance. Qu'est-ce que penser ? Pour Arendt, penser n'est pas synonyme d'intelligence ou d'érudition. On peut être cultivé et ne jamais penser. Penser, c'est s'arrêter, suspendre le flux des certitudes, dialoguer intérieurement avec soi-même. C'est interroger ses propres convictions, examiner ses actes, se mettre à la place d'autrui. La pensée est ce dialogue silencieux entre moi et moi-même, cette capacité de se dédoubler intérieurement pour questionner ses propres opinions. Elle implique une forme de solitude active, un retrait temporaire du monde pour mieux le comprendre. Surtout, penser crée des obstacles à l'action irréfléchie. Celui qui pense hésite, doute, nuance. Il ne peut pas exécuter aveuglément des ordres qui contredisent son jugement moral. La pensée fonctionne comme un frein, une résistance intérieure à la violence. À l'inverse, le vide de la pensée laisse place aux slogans, aux idéologies simplistes, à l'obéissance mécanique. Sans ce dialogue intérieur, l'individu devient perméable à toutes les propagandes, disponible pour tous les crimes, pourvu qu'ils soient habillés d'un discours rationnel ou légal. Du vide individuel au vide transgénérationnel Avant d'explorer les formes contemporaines de ce vide, il faut élargir la perspective. Le psychanalyste Didier Dumas a montré qu'il existe aussi un vide de pensée transgénérationnel : les secrets de famille, les traumatismes non élaborés, les morts non pleurées créent des zones d'impensé qui se transmettent de génération en génération. Ce qui n'a pas pu être pensé par les ancêtres (l'inceste, le suicide, la collaboration, la déportation) devient un trou noir psychique dans la famille. Les descendants héritent de ce vide sans en connaître l'origine. Ils portent une souffrance dont ils ignorent la cause, répètent des schémas incompréhensibles, développent des symptômes inexplicables. Le vide de pensée familial fonctionne comme le vide de pensée individuel d'Arendt : il crée un espace où le mal peut se reproduire. L'inceste non pensé se répète. Le suicide tabou ressurgit à la génération suivante. La violence tue traverse les générations tant qu'elle n'est pas mise en mots, pensée, élaborée. Ainsi, le mal ne s'inscrit pas seulement dans le vide de pensée de l'individu mais aussi dans le vide de pensée de la lignée. La thérapie transgénérationnelle consiste précisément à remplir ces vides : nommer, contextualiser, comprendre ce qui était resté impensé. Le vide contemporain : nouvelles formes d'absence de pensée Si Arendt analysait le totalitarisme du XXe siècle, son diagnostic s'applique avec une pertinence renouvelée à notre époque. Le vide de la pensée prend aujourd'hui des formes inédites mais tout aussi dangereuses. La saturation informationnelle : Nous sommes submergés d'informations, de stimulations, de sollicitations permanentes. Cette saturation empêche la pensée, qui nécessite silence et lenteur. Nous réagissons, nous scrollons, nous likons - nous ne pensons plus. Le flux incessant des contenus remplace le dialogue intérieur par un monologue extérieur assourdissant. Le règne des algorithmes : Les intelligences artificielles et les algorithmes pensent à notre place. Ils nous suggèrent quoi lire, quoi acheter, qui rencontrer. Cette externalisation de la pensée nous infantilise et crée un vide où s'insinuent les manipulations. Nous devenons prédictibles, programmables, dépossédés de notre capacité de jugement. L'immédiateté réactive : Les réseaux sociaux valorisent la réaction instantanée, le jugement immédiat, l'indignation réflexe. Or la pensée demande du temps. Entre le stimulus et la réponse, il faut créer un espace de réflexion. Cet espace disparaît dans l'immédiateté numérique. Les chambres d'écho idéologiques : Nous ne sommes plus confrontés qu'à des opinions similaires aux nôtres. Cette absence de confrontation à l'altérité crée un vide de pensée critique. On ne pense plus : on répète ce que notre tribu idéologique valide. Le dialogue intérieur est remplacé par la répétition du même. La novlangue managériale et politique : Comme le Newspeak d'Orwell, les langages corporatifs et politiques contemporains appauvrissent la pensée. Les euphémismes, les éléments de langage, les buzzwords remplacent la réflexion par des formules creuses. "Optimisation des ressources humaines" au lieu de "licenciements", "frappes chirurgicales" au lieu de "bombardements" : le langage vide permet les actes terribles. Les conséquences individuelles et collectives Quand la pensée se retire, que se passe-t-il ? Au niveau individuel : L'absence de pensée crée une vie à la surface de soi-même. On fonctionne en mode automatique, guidé par les habitudes, les normes sociales, les injonctions extérieures. L'existence perd en profondeur, en authenticité, en sens. On devient étranger à soi-même, incapable de comprendre ses propres désirs et contradictions. Cette vie irréfléchie produit une souffrance sourde : le sentiment de passer à côté de sa vie, d'être un imposteur dans sa propre existence. Les burn-outs, dépressions, crises existentielles sont souvent le signal d'alarme d'une vie vécue sans pensée, dans la pure conformité aux attentes extérieures. Au niveau collectif : C'est là que le danger devient maximal. Une société d'individus qui ne pensent plus devient manipulable à l'infini. Le totalitarisme classique utilisait la terreur ; les nouveaux totalitarismes - qu'ils soient technologiques, économiques ou idéologiques - utilisent la distraction et la saturation. Le vide de la pensée collective permet la normalisation de l'inacceptable. Comment avons-nous pu accepter telle politique déshumanisante, telle destruction environnementale, telle injustice criante ? Parce que nous n'avons pas pensé. Parce que le mal s'est installé progressivement dans le vide que nous avions laissé. Résister par la pensée : un acte révolutionnaire Si le mal s'inscrit dans le vide de la pensée, alors penser devient un acte de résistance. Pas seulement lire ou s'informer - penser véritablement. Se poser des questions dérangeantes. Examiner ses certitudes. Affronter ses contradictions internes. Cultiver la solitude active : S'extraire régulièrement du bruit du monde pour dialoguer avec soi-même. La méditation, la marche solitaire, l'écriture réflexive, la lecture lente sont des pratiques de pensée. Explorer son histoire familiale : Comme le préconisait Didier Dumas, investiguer les secrets, les non-dits, les zones d'ombre de sa lignée. Remplir les vides transgénérationnels en mettant des mots sur ce qui était resté impensé. Le génosociogramme devient alors un outil de pensée généalogique. Confronter l'altérité : Chercher activement des points de vue différents, sortir de sa bulle idéologique, écouter vraiment ceux qui pensent autrement. La pensée se fortifie dans la confrontation, pas dans la répétition du même. Ralentir délibérément : Refuser l'urgence permanente, créer des espaces de lenteur où la pensée peut se déployer. Ne pas réagir immédiatement mais laisser mûrir sa réflexion. Questionner le langage : Repérer les formules toutes faites, les slogans, les euphémismes. Chercher les mots justes, ceux qui disent vraiment ce qui est. Le soin apporté au langage est un soin apporté à la pensée. Accepter l'inconfort du doute : La pensée génère de l'incertitude, de la complexité, de la nuance. C'est inconfortable. Mais c'est précisément cet inconfort qui nous protège des simplifications dangereuses. Transmettre la capacité de penser : Éduquer, accompagner, éveiller chez les autres - notamment les enfants - cette capacité de questionnement. Non pour imposer nos réponses mais pour transmettre la pratique du questionnement. La pensée comme garde-fou éthique Hannah Arendt ne croyait pas que la pensée rende nécessairement bon. On peut penser et agir mal. Mais elle soutenait que l'absence totale de pensée rend le mal possible à une échelle inédite. La pensée n'est pas une garantie mais elle est une condition nécessaire à la résistance éthique. Celui qui pense ne peut pas participer innocemment au mal. Il peut choisir de le faire cyniquement, mais il ne peut plus se réfugier derrière "j'obéissais aux ordres" ou "je ne savais pas". La pensée rend responsable en rendant conscient. Dans nos vies quotidiennes, à petite échelle, ce principe s'applique constamment. Chaque fois que nous agissons sans réfléchir, que nous répétons des comportements toxiques, que nous participons à des systèmes injustes "parce que c'est comme ça", nous créons un petit vide où peut s'inscrire un petit mal. L'urgence de penser à l'ère du vide Nous vivons peut-être l'époque du plus grand vide de pensée de l'histoire humaine. Non par défaut d'intelligence mais par excès de bruit, de vitesse, de sollicitations. Le silence intérieur nécessaire à la pensée devient une denrée rare, presque subversive. À ce vide contemporain s'ajoute le vide transgénérationnel : nos familles portent encore les impensés des guerres, des génocides, des dictatures, des violences du XXe siècle. Beaucoup de descendants de déportés, de collaborateurs, de résistants, d'exilés vivent avec des zones d'ombre familiales qui n'ont jamais été pensées. Face à cette double absence - individuelle et généalogique - l'avertissement d'Arendt résonne comme une urgence : reconquérir notre capacité de penser n'est pas un luxe intellectuel mais une nécessité vitale, éthique, politique. C'est la condition de notre humanité et de notre liberté. Car dans le vide de la pensée ne s'inscrit pas seulement le mal totalitaire spectaculaire. S'y inscrivent aussi tous les petits maux quotidiens : les mensonges à soi-même, les violences banalisées, les injustices acceptées, les vies non vécues. S'y inscrivent également les maux transgénérationnels qui se répètent tant qu'ils ne sont pas pensés : les secrets toxiques, les traumatismes transmis, les places non honorées dans la lignée. Penser, vraiment penser, devient alors l'acte de résistance le plus fondamental. Non contre un ennemi extérieur mais contre le vide en nous-mêmes et dans notre histoire familiale. Et dans cet espace reconquis de la pensée - individuelle et généalogique - peut enfin s'inscrire non plus le mal, mais la possibilité du sens, de l'éthique, de la transmission consciente, de la vie véritablement humaine.
- Bert Hellinger et les constellations familiales : comprendre une méthode controversée
Bert Hellinger - Les constellations familiales (1925-2019), ancien prêtre et psychothérapeute allemand, a créé dans les années 1990 une méthode thérapeutique spectaculaire : les constellations familiales. Si son approche a conquis des milliers de praticiens, elle soulève également d'importantes questions éthiques et scientifiques. Le principe des constellations La méthode repose sur l'idée que chaque famille possède une "conscience collective" et que des désordres transgénérationnels créent des enchevêtrements. Lors d'une constellation, des représentants incarnent les membres de la famille du client. Sans information préalable, ces représentants ressentiraient les émotions et les dynamiques du système familial. Hellinger a identifié plusieurs "lois" : l'ordre d'arrivée dans la famille doit être respecté, chaque membre a le droit d'appartenance, et l'équilibre entre donner et recevoir doit être maintenu. Violer ces lois entraînerait des symptômes chez les descendants. Les apports reconnus La méthode offre une puissante visualisation des dynamiques familiales. Elle permet parfois des prises de conscience fulgurantes sur les loyautés invisibles, les exclusions familiales, ou les traumatismes non digérés. De nombreux témoignages rapportent des effets thérapeutiques significatifs, notamment sur les problématiques relationnelles. Les controverses légitimes Plusieurs aspects posent problème. D'abord, l'absence de validation scientifique rigoureuse de la méthode. Ensuite, les dérives observées chez certains praticiens : injonctions culpabilisantes, interprétations abusives, postures d'autorité. Hellinger lui-même a tenu des propos problématiques, notamment minimisant certaines responsabilités dans des contextes de violence. La confusion entre intuition et savoir, l'absence de formation standardisée, et le risque de manipulation émotionnelle nécessitent une vigilance accrue. Choisir un praticien formé, éthique et supervisé devient essentiel pour bénéficier des aspects positifs tout en se protégeant des dérives.
- Anne Ancelin Schützenberger : pionnière de la psychogénéalogie avec "Aïe, mes Aïeux !"
"Aïe, mes aïeux !" - Anne-Ancelin Schützenberger Anne Ancelin Schützenberger (1919-2018) demeure une figure incontournable de la thérapie transgénérationnelle. Psychothérapeute française, elle a consacré sa vie à démontrer comment nos ancêtres influencent nos destins à travers les générations. Le syndrome d'anniversaire : sa découverte majeure Son ouvrage phare "Aïe, mes aïeux !" (1993) a popularisé le concept de syndrome d'anniversaire. Elle y démontre que nous répétons inconsciemment, aux mêmes dates ou aux mêmes âges, des événements vécus par nos ascendants. Accidents, maladies, réussites ou échecs semblent se reproduire selon un calendrier invisible mais implacable. Schützenberger s'appuyait sur des centaines de cas cliniques troublants : cette femme qui développe un cancer à 42 ans, âge auquel sa grand-mère était décédée de la même maladie ; cet homme dont les échecs professionnels surviennent systématiquement en juillet, mois où son arrière-grand-père avait fait faillite. Le génosociogramme : un outil révolutionnaire Elle a développé et affiné le génosociogramme, arbre généalogique commenté qui cartographie sur sept générations les événements marquants, les dates, les prénoms, les professions, les non-dits et les secrets. Cet outil permet de visualiser les loyautés invisibles, les injonctions transgénérationnelles et les places manquantes dans la lignée. Un héritage scientifique et humaniste Formée au psychodrame avec Jacob Levy Moreno, influencée par la théorie du Double Bind de Gregory Bateson, elle a su créer une synthèse originale mêlant psychanalyse, approche systémique et dimension transgénérationnelle. Son travail ouvre la voie à une libération : en comprenant les répétitions, nous pouvons nous en affranchir. Aujourd'hui, ses concepts irriguent la pratique de milliers de thérapeutes dans le monde et continuent d'aider des personnes à se délester du fardeau invisible de l'histoire familiale.
- L'Inconscient, en Podcast sur France Inter
Ils seront désormais 4 à écouter et à analyser les questions des auditeurs laissées sur le répondeur ou par note vocale via l’application ou sur le site de France Inter. Avec Clotilde Leguil, Caroline Eliacheff, Laurie Laufer et Juan David Nasio, France Inter vous donne rendez-vous avec L'Inconscient sur les podcasts. Épisodes : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/linconscient/id1642294098
- "La psychogénéalogie ou la psychanalyse transgénérationnelle" sur France Culture en 1 série de 5 épisodes avec la voix de Didier Dumas
Cliquez sur le logo "France Culture" pour accéder aux émissions. La psychogénéalogie constate que notre vie est influencée par les expériences des générations antérieures. Un évènement vécu par un ancêtre pourrait guider nos choix à notre insu. En prendre conscience permet-il de reprendre les rênes de sa destinée ? C'est ce que nous propose de découvrir cette série de 5 épisodes à écouter sur le site de France Culture . Rechercher les empreintes psychologiques inconscientes laissées par nos ancêtres comme des traces de pas sur le sable, pour éclairer nos comportements actuels et nous en libérer : voilà l'approche transgénérationnelle portée par thérapeutes, sociologues, universitaires, écrivains. Ce questionnement n'émergerait pas seulement dans le cabinet des psychologues mais à l'occasion de l'apparition d'une maladie, d'un échec répété, de relations mère-enfant difficiles, de secrets scellés dans les pans cachés de notre héritage. Sommes-nous conditionnés par des loyautés, des traumatismes ou des hontes invisibles ? France Culture rediffuse cette série d'émissions de 2005 qui rend compte d'un engouement pour la question des transmissions intergénérationnelles. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-psychogenealogie-ou-l-analyse-transgenerationnelle#concept-about
- Les rencontres de l'inconscient sur Hym.Media TV
C'est avec grand plaisir que j'ai répondu à l'invitation de Laurent Fendt pour co-animer avec lui, et d'autres thérapeutes, "Les Rencontres de l'Inconscient" sur Hym.Media TV . Le format est exigent : 3 heures en continu. La vidéo se déroule sur le format de questions/réponses à des auditeurs en direct. Un grand merci à toutes et à tous pour votre participation. https://www.youtube.com/live/2IsXtZb2xx4?feature=shared La psychanalyse est un voyage fascinant vers la compréhension de soi et des dynamiques psychologiques qui nous animent. L'environnement joue un rôle crucial dans le processus thérapeutique. La posture du psychanalyste, attentive et bienveillante, est un élément fondamental de la psychanalyse. L'écoute active permet au patient de s'exprimer librement, d'explorer ses pensées et ses émotions sans jugement. Si vous êtes en quête de compréhension de vous-même ou de vos relations, sachez que la psychanalyse peut vous offrir un espace sécurisé pour aborder des sujets délicats.







